Prestation de cours
Qu’est qu’une prestation en contexte pédagogique?
La prestation pédagogique réfère à l’action d’enseigner, en temps réel, souvent en classe, mais aussi en contexte de formation à distance. Comme toute forme de pratique, l’application de certains grands principes, stratégies et méthodes permettent d’optimiser la pratique enseignante, et ultimement, l’apprentissage et la réussite des apprenants.
Les activités pédagogiques liées à la prestation diffèrent en fonction de divers paramètres : taille du groupe, niveau des étudiants, modalité du cours, discipline, etc. Malgré tout, elles peuvent être classées en deux catégories : les activités magistrocentrées, dans lesquelles l’enseignant joue un rôle prépondérant, et les activités pédocentrées, dans desquelles les étudiants sont les acteurs principalement actifs. Ces deux catégories sont en fait les deux pôles d’un continuum.
Voici quelques exemples d’activités pédagogiques qui se situent à différentes étapes de ce continuum :
Afin de favoriser la motivation et l’engagement, il est recommandé d’utiliser une grande variété d’activités pédagogiques lors des prestations. Ainsi, il est préférable, au fil des séances d’enseignement, de miser tant sur une diversité de stratégies magistrocentrées que pédocentrées, et ce, même lors d’une même séance. L’utilisation d’une seule et unique stratégie est donc à éviter.
Pourquoi varier les stratégies pédagogiques?
L’utilisation d’une diversité d’activités pédagogiques offre deux principaux avantages.
Le premier : tirer profit des avantages propres à chacune des activités. Par exemple, une présentation magistrale, particulièrement lorsqu’elle est bien préparée, permet de couvrir une grande quantité de contenu en moins de temps. Par contre, bien qu’elle soit efficace pour favoriser la mémorisation et la compréhension des concepts, elle ne s’avère généralement pas la meilleure stratégie à emprunter pour engager les étudiants cognitivement sur une longue période ou pour favoriser des « apprentissages profonds. » Contrairement aux « apprentissages de surface », les apprentissages dits « profonds » facilitent non seulement la mémorisation et la compréhension de concepts, mais aussi leur contextualisation, leur association et relation avec divers autres concepts, leur application dans des situations authentiques, leur abstraction, ainsi que leur analyse critique.
De l’autre côté du continuum se retrouve l’approche par problèmes. Bien que cette stratégie soit généralement plus « coûteuse » en temps, elle favorise grandement l’engagement cognitif et la mobilisation des connaissances dans divers contextes; ce qui contribue normalement à accroître davantage l’« apprentissage profond ».
Une séance d’enseignement composée, par exemple, de segments d’enseignement magistral, de démonstrations, de discussions et d’études de cas est donc une combinaison généralement plus bénéfique pour les apprentissages et ultimement, pour la réussite des étudiants.
Deuxième avantage à varier ses activités pédagogiques : son effet direct sur l’engagement cognitif et la motivation des étudiants. De toute évidence, le simple fait d’effectuer la même tâche pendant une trop longue durée a souvent un effet démotivant significatif. Une présentation magistrale, même si elle est dynamique, deviendra progressivement moins captivante après 60 minutes. De la même façon, les étudiants perdront progressivement leur enthousiasme à participer à un jeu de rôle s’il s’éternise et ce, même s’il est pertinent et intéressant. Une alternance entre une diversité d’activités pédagogiques bien planifiées favorisera donc le maintien de la motivation, de l’engagement et du plaisir des étudiants à y participer, des facteurs qui sont tous associés à l’apprentissage et à la réussite.
Les activités magistrocentrées, dans lesquelles l’enseignant joue un rôle prépondérant, et les activités pédocentrées, dans lesquelles les étudiants sont les acteurs principalement actifs.

Comment planifier une prestation pédagogique efficace?
Dans tous les cas, une prestation pédagogique efficace exige une planification qui se réalise idéalement à deux niveaux. D’abord, sur le plan « macro » qui représente la planification de l’ensemble des séances d’enseignement qui composeront un cours donné. À l’opposé, la planification au niveau « micro » consiste à planifier, de façon détaillée, chacune des activités pédagogiques prévues lors d’une séance d’enseignement, en en recensant la durée, le type d’activité, ainsi que les apprentissages prévus.
Alors que le niveau macro de la planification permet d’assurer la cohérence des concepts et l’atteinte des objectifs, son niveau micro a, quant à lui, un impact majeur sur les séances d’enseignement et sur la prestation de l’enseignant. Il ne faut donc surtout pas sous-estimer cette étape qui permettra ultimement de réfléchir à comment :
- Favoriser la motivation des étudiants
- Diversifier les activités pédagogiques
- Présenter les concepts de façon efficace, contextualisée et amusante
- Engager les étudiants cognitivement, ou physiquement, dans les activités pédagogiques
- Minimiser les temps morts et optimiser les temps de transitions
- Favoriser le plaisir de tous les partis, c’est-à-dire le vôtre et celui de vos étudiants
Vous trouverez des guides et des gabarits pour vous aider à bien planifier vos prestations pédagogiques dans la section intitulée Planification d’un cours.
En ce qui concerne la planification plus spécifique de chaque activité, vous trouverez sur notre site Web, un grand nombre de ressources qui pourront vous aider à orchestrer vos prestations pédagogiques en fonction des activités et des stratégies à mettre de l’avant dans votre contexte. Vous trouverez également quelques sources d’informations supplémentaires dans la section Pour en savoir davantage.
Pour en savoir davantage
Ressources externes
Ouvrage de référence :
20 formules pédagogiques – Danielle Marquis, Louisette Lavoie et Gilles Chamberland
Livre libre accès :
Listes de formules pédagogiques – Serge Gerin-Lajoie, Université Laval