Évaluation statutaire
En vertu de l’entente signée entre l’Université de Montréal et le SGPPUM il est convenu de parler de l’appréciation de la prestation d’enseignement pour identifier la rétroaction faite par les personnes étudiantes pour chaque cours. La plupart des textes décrivant cet exercice ont été modifiés au fil du temps sur le site internet du Centre de pédagogie universitaire, ainsi que dans les outils applicatifs (Omnivox et Clara). Toutefois, le terme évaluation peut encore se retrouver dans différents textes de même que dans les outils applicatifs (qui sont sous le contrôle du fournisseur de services). Une révision du vocabulaire utilisé dans les outils applicatifs est prévue dans les prochains mois. Notez que d’ici là, dans tous les cas pertinents, le terme évaluation de l’enseignement réfère à l’appréciation de l’enseignement.
Ressource
1. Qu’est-ce que l’évaluation statutaire ?
L’évaluation statutaire vise à fournir des informations pertinentes aux instances appelées à prendre des décisions quant au statut des enseignants et enseignantes, soit en ce qui a trait à la carrière d’un professeur ou d’une professeure (nomination, renouvellement de nomination, promotion) ou à la probation d’un chargé ou d’une chargée de cours. L’évaluation statutaire d’un professeur ou d’une professeure porte, pour toute la période concernée, sur l’ensemble de ses activités d’enseignement et de recherche ainsi que sur sa contribution au fonctionnement et au rayonnement de l’Université.
En ce qui concerne les activités d’enseignement évaluées à des fins statutaires, le Guide pour l’évaluation de l’activité d’enseignement des professeurs pour des fins d’évaluation statutaire établit sept regroupements d’activités qui constituent autant d’objets d’évaluation :
- La prestation d’enseignement
- La direction de mémoires et de thèses
- La direction de travaux dirigés
- La direction de stages
- La participation à des jurys
- Le conseil pédagogique
- La préparation de matériel didactique
2. Quelle est la différence entre l’appréciation des prestations d’enseignement et la rétroaction en cours de trimestre ?
L’appréciation des prestations d’enseignement effectuée en fin de session par les étudiants et étudiantes a pour principale visée l’amélioration de l’enseignement. L’impact de cette rétroaction se fera donc sentir lors d’une prochaine prestation de cet enseignement. Les données ainsi recueillies sont aussi habituellement considérées, parmi d’autres éléments, au moment de la prise de décisions associées à l’évaluation statutaire. Cette évaluation s’effectue par questionnaire et pour tous les cours, peu importe la formule pédagogique ou le statut du professeur ou de la professeure.
La rétroaction des étudiants et étudiantes en cours de trimestre vise exclusivement à améliorer l’enseignement. Pour un professeur ou une professeure, ou pour un chargé ou une chargée de cours, il s’agit d’une démarche volontaire, réfléchie et souple qui permet de discuter avec les étudiants et étudiantes des aspects qui peuvent être peaufinés, souvent même avant que la prestation ne soit terminée. Pour plus de détails, consultez l’Avis du Groupe sur l’évaluation de l’enseignement établissant des balises concernant la rétroaction en cours de trimestre.
3. Qui prend les décisions concernant l’appréciation de l’enseignement à l’Université de Montréal ?
L’appréciation de l’enseignement effectuée par les étudiants et étudiantes en fin de session résulte de la Politique relative à l’évaluation de l’enseignement, adoptée en 1974. L’application de cette politique a été précisée en 1987, avec l’adoption, par l’Assemblée universitaire, du Guide pour l’évaluation de l’activité d’enseignement des professeurs pour des fins d’évaluation statutaire. L’appréciation de l’enseignement effectuée par les étudiants et étudiantes respecte les conventions collectives liant les professeurs et professeures ainsi que les chargés et chargées de cours à l’Université de Montréal.
Le dossier de l’évaluation de l’enseignement est régi par le Vice-rectorat aux études de premier cycle, qui assure la présidence du Comité institutionnel de l’évaluation de l’enseignement (CIEE) , lequel relève de la Commission des études qui lui fait régulièrement rapport de la situation. Les orientations, les décisions stratégiques et les balises entourant l’appréciation des prestations d’enseignement sont discutées au sein de ce comité institutionnel.
Les facultés et les départements doivent voir à évaluer toutes les formules d’enseignement utilisées (cours, stages, laboratoires, etc.) à l’aide d’outils adaptés à ces contextes et à réviser régulièrement leurs questionnaires d’appréciation en faisant appel à l’équipe du CPU.
Quant aux conseillères et conseillers en évaluation, leur mandat consiste notamment à soutenir les départements et les facultés pour l’élaboration et la révision de leurs questionnaires afin d’en assurer la qualité, à préciser les consignes pour la planification des appréciations et à aider les unités dans la production des rapports individuels et synthèses ainsi que dans l’interprétation des résultats et le suivi à y effectuer. Ils doivent également voir à produire des documents pour alimenter les travaux des instances de l’Université de Montréal, principalement du CIEE.
4. Qui a accès à mes résultats d’appréciation ?
Les résultats de l’appréciation des prestations d’enseignement à l’Université de Montréal ne sont pas publiés.
Seules les personnes évaluées ainsi que la personne en autorité, généralement le directeur ou la directrice du département ou encore le doyen ou la doyenne, reçoivent les résultats nominatifs de l’appréciation des prestations d’enseignement. Il en est de même des rapports synthèses des appréciations des prestations d’enseignement qui ne sont fournis que sur demande aux professeurs et professeures, aux chargés et chargées de cours et au ou à la responsable de l’unité concernée. La confidentialité de ces données est en outre rigoureusement protégée. Par ailleurs, seule la personne enseignante concernée reçoit les commentaires formulés par ses étudiants et étudiantes.
Notons que les comités des études – ou ce qui en tient lieu dans les départements – et les facultés peuvent obtenir des données relatives à l’appréciation des prestations d’enseignement, mais uniquement sous une forme non nominative ou agglomérée.
5. L’appréciation effectuée par les étudiants et étudiantes est-elle valide ?
La validité de l’appréciation de l’enseignement faite par les étudiants et étudiantes est un sujet qui suscite beaucoup de discussions et qui a conduit à la publication de plus d’un millier d’articles scientifiques. Nous vous invitons à confronter vos idées à ce chapitre au moyen de ces questions. Des explications et des références accompagnent les réponses à chacune des questions. De manière générale, on peut conclure que les données tirées de l’appréciation étudiante sont valides.
Plus particulièrement, les choix de l’Université de Montréal en ce qui concerne le modèle d’appréciation, la procédure d’élaboration des questionnaires, leur processus d’administration et l’usage des résultats ont été effectués sur la base de la recherche dans le domaine afin d’assurer la validité de l’appréciation de l’enseignement. Ces aspects sont traités dans ce document d’information.
6. Je désire plus de rétroaction de la part des étudiants et étudiantes, que puis je faire?
Différentes formules favorisent l’obtention d’une rétroaction en cours de trimestre de la part des étudiants et étudiantes sur son enseignement. Cette démarche permet des échanges avec les personnes apprenantes, une amélioration de son enseignement et, incidemment, de meilleurs résultats d’appréciation de la prestation d’enseignement en fin de session.
Consultez le document d’information ou l'avis du groupe sur l’évaluation de l’enseignement.
7. L’appréciation de la prestation d’enseignement doit-elle être effectuée pour chacun de mes cours ?
Oui, toutes les prestations d’enseignement d’un professeur ou d’une professeure et d’un chargé ou d’une chargée de cours à l’Université de Montréal devraient donner lieu à une appréciation de l’enseignement en fin de session par les étudiants et étudiantes, peu importe la formule d’enseignement (cours, stages, laboratoires, etc.) ou le cycle d’études. Cette directive est applicable indépendamment du statut du professeur ou de la professeure et du chargé ou de la chargée de cours.
Cependant, certaines situations peuvent justifier qu’un cours ne donne pas lieu à une appréciation, telles qu’un changement majeur à la formule du cours ou une perturbation de l’enseignement (grève, alerte, etc.). Vous pourrez alors vérifier auprès de votre département ou de votre faculté si une règle spécifique s’applique à votre cas ou si une adaptation de l’appréciation de l’enseignement est prévue pour tenir compte de votre situation particulière.
8. Les résultats de l’appréciation de ma prestation d’enseignement sont faibles. Que puis-je faire ?
Pour vous aider dans l’interprétation des résultats de l’appréciation de votre enseignement, vous pouvez consulter la section Interpréter les résultats de l’appréciation. Une conseillère ou un conseiller en évaluation du CPU peut également vous assister. Vous pourrez alors lui demander un rapport synthèse d’appréciation situant vos résultats récents par rapport à vos résultats passés.
Vous pouvez aussi consulter votre directeur ou directrice de département ou encore le doyen ou la doyenne de votre faculté, qui pourra vous faire connaître vos différentes options et, plus particulièrement, vous dire si certains moyens vous sont offerts par votre unité.
En vue d’améliorer l’enseignement des professeurs et professeures ainsi que des chargés et chargées de cours de l’Université de Montréal, le CPU offre également un programme d’activités diversifiées ainsi que des séances de consultation pédagogique individuelle.
Enfin, nous vous recommandons la rétroaction en cours de trimestre, puisque vous pouvez compter sur la participation des étudiants et étudiantes pour améliorer votre enseignement.
9. Certaines questions me semblent moins bien adaptées à mon cours, que puis-je faire ?
Vous pouvez signaler les points qui vous préoccupent à ce sujet dans la fiche de variables contextuelles qui pourrait accompagner vos résultats d’appréciation. Cette fiche doit être remise aux responsables des appréciations de votre département.
Il est recommandé d’informer votre directeur ou directrice de département ou encore le doyen ou la doyenne de votre faculté de vos préoccupations à l’égard du questionnaire d’appréciation utilisé. Ces questionnaires sont périodiquement révisés par le département ou la faculté avec l’expertise d’une conseillère ou d’un conseiller en évaluation du CPU.