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Questions pièges sur la participation étudiante

Claude Martel, directeur du Centre de pédagogie universitaire (CPU), et Caroline de Coninck, cheffe de section du secteur de formation à distance et technopédagogie au CPU et conseillère pédagogique, nous font part de stratégies pratiques pour dynamiser l’enseignement, motiver les étudiants et étudiantes et rendre l’apprentissage plus interactif et significatif.

Transcription

Claude Martel : Bonjour tout le monde! Mon nom est Claude Martel, directeur du CPU. On continue le segment « Le CPU vous répond » et, aujourd’hui, j’ai la chance d’avoir Caroline, notre directrice de la formation à distance, avec nous. Bonjour Caroline.

Caroline de Coninck : Bonjour Claude.

Claude Martel : Aujourd’hui, on a des questions sur comment on peut aider la motivation et l’engagement de nos étudiants et étudiantes. Te sens-tu en forme pour répondre à ça ?

Caroline de Coninck : Bien oui ! Alors : «  Comment puis-je dynamiser mon enseignement pour rendre mon cours plus engageant ?  » Tu veux y répondre en premier ?

Claude Martel : Parfait. Ça revient beaucoup autour d’un grand thème, comme l’apprentissage actif. On veut mettre les étudiantes et étudiants en mouvement le plus possible, les rendre le moins passifs possible. Donc, faire les classes inversées, les approches par projets, réaliser des travaux d’équipe, avoir toujours une activité qui est normalement un bon barème ou au moins une bonne façon de penser, c’est qui  devrait avoir un tiers en diffusion, un tiers en évaluation et un tiers en activité dans une classe.

Claude Martel : C’est un bon barème, plus  ou moins quelques pourcentages, bien sûr. Caroline, as tu des suggestions ?

Caroline de Coninck : Une fois qu’on a établi les bonnes activités qu’on veut utiliser, qui sont plus actives, il y a aussi des outils auxquels on peut penser qui peuvent nous aider à dynamiser notre cours. Par exemple, Wooclap, qui permet finalement de poser des questions, des questions  quiz, des choix multiples, des nuages de mots, toutes sortes de questions pendant qu’on présente la matière. Et ça nous permet d’avoir des résultats en direct pour ensuite pouvoir discuter et interagir avec les personnes étudiantes.

Caroline de Coninck : Et aussi, peut-être se réajuster par rapport à des choses qui sont un peu moins bien comprises ou au sujet desquelles finalement on se dit : « Je peux aller déjà au prochain point parce que je vois que c’est bien compris dans la classe. » Donc, un autre outil qu’on oublie des fois, c’est StudiUM. StudiUM, ça permet quand même d’organiser des contenus comme la classe inversée, bien  sûr, des simulations. On pourrait utiliser les cartes conceptuelles, faire  créer des cartes conceptuelles au groupe, des travaux d’équipe, des travaux individuels.

Caroline de Coninck : En fait, il y a tellement d’activités. L’important, c’est aussi de les varier et d’essayer des choses parce qu’on va, on essaye puis selon  les besoins du cours, mais également selon les intérêts de nos étudiantes et étudiants. Et donc, c’est pour ça qu’il faut aussi bien les connaître.

Caroline de Coninck : «  Malgré mes efforts, certaines personnes ont beaucoup de difficulté à participer en se cachant presque derrière leur ordinateur. Comment changer cette dynamique ?  » Hmm. C’est intéressant. Je vais y répondre. Bien, dans le fond, parfois, il y a de la gêne. Ce n’est pas tout le monde qui est habitué de parler en public ou on peut avoir peur de parler devant un groupe de participantes et participants parce que peut-être qu’on a peur de se tromper ou des fois on a besoin de temps aussi pour réfléchir avant de donner une réponse.

Caroline de Coninck : Donc, tout ça, c’est normal. Il y a certaines activités qu’on pourrait mettre en place pour aider à ça. Peut-être des activités brise-glace où, finalement, on apprend tranquillement, graduellement à se connaître dans le groupe.

Caroline de Coninck : On pourrait dire les activités un, deux, quatre, des activités qui permettent finalement à chaque personne de réfléchir à une question toute seule, de se trouver ses idées, puis de les confronter avec une deuxième personne, puis d’en discuter, puis ensuite, elles vont avec un groupe de quatre personnes, puis elles vont peut être choisir les meilleures réponses, qu’elles vont apporter au groupe à la fin.

Caroline de Coninck : Donc ça, c’est des idées comme ça, d’activités qui peuvent graduellement amener les personnes à participer et que ce soit plus facile.

Caroline de Coninck : On pourrait aussi utiliser Wooclap avec des réponses anonymes. Donc là, les personnes étudiantes se rendent compte que, finalement, j’ai quand même des bonnes réponses, ou bien juste je suis quand même dans les réponses du groupe, ça peut nous habituer finalement à participer et à répondre à des questions.

Claude Martel : «  Comment puis-je offrir des évaluations plus engageantes et signifiantes ?  »

Caroline de Coninck : Quand les évaluations ne sont pas en lien avec tes objectifs ou avec les activités du cours, ou quand elles sont trop difficiles ou trop faciles, ou quand les critères aussi ne sont pas clairs pour les étudiants et étudiantes. Tout ça, ça crée un désengagement. Mais au contraire, si la tâche demandée a de la valeur, si on permet à l’étudiante ou l’étudiant de faire des choix aussi, par exemple sur le type d’évaluation, ça devient vraiment plus engageant.

Claude Martel : Tout à fait. Caroline, le mot de la fin ?

Caroline de Coninck : Bien moi, j’ajouterais bien dans le fond un petit conseil : c’est aussi d’y aller une bouchée à la fois. On n’est pas obligé de changer complètement son cours, de transformer tout d’un bout à l’autre. On remplace un exposé par une activité un peu plus active, on la planifie, on observe comment ça se passe. Et bien, si c’est un succès, on l’adopte, puis on pourra l’ajouter.

Caroline de Coninck : On pourra ajouter d’autres activités comme ça au fur et à mesure des sessions prochaines pour améliorer ses méthodes d’enseignement, puis aussi peut-être avoir du plaisir à le faire, puis à voir les résultats.

Claude Martel : Bien moi, je pourrais complémenter en disant que ce n’est pas l’en semble des professeures et professeurs qui se sentent à l’aise avec toutes ces technologies ou approches pédagogiques. Et le CPU est là pour vous accompagner. On a une série de formations absolument extraordinaires qui peuvent vous amener pas à pas dans chacune de ces pratiques. Allez-y graduellement, prenez un cours, essayez une nouvelle technique. On est là pour ça, on est là pour vous accompagner.